Comment faire son business plan

Business Plan d’une profession libéral :
comment faire ?

Étape incontournable pour tester la viabilité de son projet, le business plan ou prévisionnel permet d’évaluer très concrètement les aspects financiers liés à son installation en libéral. C’est également une précieuse feuille de route pour les premières années d’exercice.

 

  • à déterminer la faisabilité de mon projet

  • à estimer mes frais dans les premières années et en déduire les revenus nécessaires pour atteindre l’équilibre, et mes besoins en fonds de roulement 

  • à justifier ma demande de financement auprès des banques et investisseurs

  • à comparer le réalisé et le prévisionnel au moment de l’arrêté des comptes

  • Quelle est la ou les nature(s)de mon activité ?

  • Les investissements envisagés sont-ils réalistes ?

  • Mon apport sera-t-il suffisant ?

  • Quel sera mon chiffre d’affaires ?

  • Quelles seront mes charges sociales ?

  • Quels seront mes revenus ?

Attention : les actes de médecine et de chirurgie esthétique non remboursés par la sécurité sociale sont soumis à la TVA de 20%.

  • Dans le cadre d'un remplacement, le montant des honoraires que conserve le remplacé pour payer ses charges de cabinet -assimilés à une prestation de services- seront soumis à la TVA.

  • Attention également au décalage entre les charges sociales et leur paiement effectif. La première année, le praticien paiera le minimum. Mais à N+1 ou N+2, on lui demandera à la fois la régularisation des charges sociales et des acomptes sur le montant définitif de ses charges sociales en fonction des résultats dégagés la première année.

 

 

Interview de Monsieur Dominique Nineuil, Expert-comptable

Installation en profession libérale de santé : Comment réaliser son business plan !
 

Comment réalise-t-on un prévisionnel ?

Nous attachons beaucoup d’importance à la description du projet : pourquoi je fais cette activité ? quelle est mon expérience ? Comment je détermine mon  chiffres d’affaires prévisionnel ? Quelles sont mes charges ? Quelle rémunération est envisagée ? Quelles seront les apports, les investissements et les financements éventuels ?  …. L’ensemble de ces informations figurent  dans le prévisionnel.
En fin du document prévisionnel, on trouve deux tableaux : un tableau de comptes de résultats prévisionnels sur trois ans et un tableau de financements qui reprend les prévisions de financements sollicités, les remboursements d’emprunts les apports, les prélèvements.
Lorsque nous sommes sollicités pour faire un prévisionnel pour la création d’une activité libérale dans le domaine de la santé, nous avons une démarche identique. Nous insistons particulièrement sur la nature de son activité. Différentes activités exercées par des professionnels de santé peuvent être soumises à TVA.
Les centres de gestion des professions libérales (APL) mettent à notre disposition tous les ans des informations par activité (chiffre d’affaire moyen par région, poids des frais généraux et des loyers, investissements, résultats). Ces données nous guident dans l’élaboration des prévisionnels et nous permet d’analyser et de commenter les résultats également en cours ou en fin d’année. Les chiffres réalisés peuvent être rapprochés du business plan - tant en termes de chiffre d’affaires que de charges et de résultats et comparés également avec les données du secteur d’activité. Les données synthétiques du secteur peuvent être présentées dans le document prévisionnel.
 

A quoi sert le prévisionnel ?


Le prévisionnel permet au créateur de savoir précisément vers quoi il s’oriente. Cet outil va également lui permettre de justifier sa demande de financement auprès d’une banque.
En cas d’investissement significatif nous insistons particulièrement sur l’apport, parce que les banques - surtout en matière de création - ne financent pas l’intégralité des investissements. Notre rôle est alors de mettre en garde le praticien et lui recommander d’approfondir son projet pour pouvoir présenter un budget cohérent et obtenir les financements sollicités.
En pratique, cela se passe en effet rarement comme prévu – tant au niveau de l’activité (à la hausse ou à la baisse) que des charges. 

 

Existent-ils des spécificités liées à l’exercice d’une profession libérale de santé ?

La première concerne la TVA. D’abord, d’une manière générale, on a tendance à considérer que tout ce qui touche à la santé est exonéré de TVA. Cela se révèle de moins en moins vrai. Par exemple, dès qu'un dermatologue réalise des actes de médecine et de chirurgie à visée esthétique, ces actes sont soumis à la TVA. C’est pour cela qu’il est essentiel que le praticien décrive précisément, dans le cadre du prévisionnel, la nature de son activité.
La seconde spécificité concerne le décalage entre les charges sociales et leur et leur versement. L’année 1, le praticien n’a pas de revenu de référence et va donc payer le minimum de cotisations sociales. La régularisation peut être appelée au cours des deux années suivantes. Il est donc essentiel de sensibiliser le praticien sur ce décalage des charges sociales. C’est pourquoi le résultat acquis la première année ne doit pas être prélevé entièrement. L’année 2, la régularisation des charges sociales et des demandes d’acomptes sur le résultat de l’année en cours conduit à des versements de charges sociales très importants qu’ il convient d’anticiper.

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